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 Loup y es-tu ? M'entends-tu ? [Darius]

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Disturbia H. Parstone
Disturbia H. Parstone


citation : Vous n’êtes pas exceptionnels, vous n’êtes pas un flocon de neige merveilleux et unique, vous êtes fait de la même substance organique pourrissante que tout le reste, nous sommes la merde de ce monde prête à servir à tout, nous appartenons tous au même tas d’humus en décomposition.Fight Club

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MessageSujet: Loup y es-tu ? M'entends-tu ? [Darius]   Loup y es-tu ? M'entends-tu ? [Darius] EmptyJeu 19 Jan - 15:58

    Loup y es-tu ? M'entends-tu ? [Darius] 110513074144165598

      Disturbia traversa la rue en zigzaguant entre tous les humains qui étaient face à lui, un pot de fleur entre les mains. Son sac à dos se cassait la gueule de son épaule où il l'avait placé, son jean descendait lui aussi pas mal, la faute sûrement à la ceinture présente mais qui devait être serrée au moins trois trous en moins que ce qu'elle était à ce moment. Bref, je ne vous dis pas l'allure de déglingué qu'il avait. Une fois sur le trottoir d'en face, il entra dans le parc et alla se poser au premier endroit le plus éloigné de la populace. Il était donc en plein milieu d'un espace vert, assis dans l'herbe, il avait laissé tomber son sac près de lui et avait posé délicatement le pot avec une tulipe jaune devant lui sur l'herbe.
      Des enfants qui jouaient au ballon bien plus loin décidèrent de venir jouer juste à côté de lui. Il les regarda un moment d'un air blasé et se concentra de nouveau sur sa fleur. Il attrapa son sac toujours en fixant avec son regard sérieux la plante et sortit son paquet de cigarette, il en amena une à ses lèvres et commença à faire tourner le briquet entre ses mains.

      « - Elle est belle ta fleur. »

      Il releva les yeux et croisa le regard d'une petite fille, elle avait un ballon rose dans les mains, et derrière elle, d'autres enfants l'attendaient pour pouvoir recommencer à jouer.

      « - Tu peux faire quelque chose pour moi ? »

      La petite fille hocha la tête positivement et posa le ballon sur l'herbe. D'un signe de la main, Dis' lui demanda d'avancer.

      « - Tu peux la déterrer ?
      - Mais pourquoi ?
      - Je veux la mettre dans un autre pot plus gros. »

      Parfois, les gens sont ridicules, c'est peut-être aussi pour ça que Disturbia ne les aimait pas plus que ça, ils manquaient tellement d'intelligence. Même si elle ne comprenait pas grand chose, la petite fille s'approcha du pot de fleur et se laissa tomber sur les genoux avant de prendre délicatement la fleur par la tige et de l'extirper elle et ses racines de la terre dans laquelle la fleuriste l'avait placée. Elle resta un moment avec la plante dans les mains, ne sachant quoi en faire, et elle se tourna vers le jeune homme qui s'amusait à faire faire des mouvements circulaires à sa cigarette qu'il avait toujours coincée entre ses dents. Au bout d'un moment, il remarqua l'attention que lui portait la jeune fille et d'un signe du menton, il lui dit de la poser par terre. Chose qu'elle fit. Bien que la plante l'avait attirée dans un premier temps, elle ne s'était donc pas posée de question quand au jeune homme qui l'avait amenée. Sûrement l'avait-elle diagnostiqué d'innocent au visage impassible qu'il présentait, mais c'était maintenant cette absence de sentiments qui l'inquiétait. Sa maman lui avait toujours dit de ne pas parler aux étrangers, mais peu importe l'âge qu'on a, on n'écoute jamais ses parents. Elle s'était donc relevée et s'apprêtait à partir quand il prit sa cigarette et la coinça derrière son oreille et qu'il sortit un vieil appareil photo de son sac.

      « - Attends. »

      Sans un mot de plus, il amena l'objectif du Polaroïd à son œil et appuya sur le déclencheur. Un léger flash illumina le visage de la fillette et à peine quelques secondes plus tard, une image sortait de l'appareil. Dis' la prit entre ses mains et la secoua dans le vide jusqu'à ce que l'encre ne sèche et que des traits se dessinent sur la feuille. La petite avait ses yeux grands ouverts, comme émerveillée par cet appareil qu'elle ne connaissait pas et qui la fascinait à présent. Dis' lui tendit alors la photo, et au moment où elle allait la prendre, il la ramena vers lui. Le visage de la petite blanchit et toutes expressions disparurent, Dis' eu un petit sourire, sadique dans le fond mais qui paraissait angélique en façade, et il présenta de nouveau la photo. Un élan de bonheur repassa alors sur le visage de la gamine mais qui s'effaça aussi rapidement qu'il était apparu, puisqu'une nouvelle fois, il avait ramené la photo vers lui.

      « - On recommence ? »

      Il avait toujours ce petit sourire aux coins des lèvres. La petite le regardait sans plus qu'aucune émotion ne passe sur son visage. Elle avait la même tête que lorsque lui était impassible.

      « - Non, c'est chiant. »

      Il déchira la photo devant les yeux de la petite et lui fit un grand sourire mais elle ne bougeait pas. Pensant alors devoir aller plus loin, il disposa les morceaux de papier dans la paume de sa main et les souffla en direction du visage de la petite. Là, elle partit en courant et en pleurant. Dis' haussa un sourcil et se retourna vers la plante qui était maintenant posée sur le sol. Il tendit la main comme pour la toucher, mais à quelques centimètres, il s'arrêta. Décidément, il n'arriverait jamais à toucher directement une de ces choses.

      C'était la fin de journée, le parc se vidait petit à petit, quelques coureurs étaient encore présent à faire le tour du parc encore et encore, comme chaque soir, comme une drogue. Les petites mamies s'étaient déjà rentrées, il ne pourrait donc pas s'amuser à leur lancer des boulettes de pain de la même manière qu'elles le font pour nourrir les pigeons. Il alluma sa cigarette, et à peine commença-t-il à la consumer qu'il fût pris d'une quinte de toux à s'en faire cracher les poumons. Alors qu'il était plié en deux à cause de cela, et qu'il avait posé une main sur son torse, il fut pris d'un fou rire nerveux qui ne l'aida pas à s'en remettre. Mais à peine fut-il calmer, les larmes aux yeux, qu'il apporta de nouveau la cigarette à ses lèvres. Il la coinça entre ses dents et tirait dessus plus légèrement que la première fois, toussant de temps en temps, la première crise étant passée, les autres paraissaient minimes. C'est ça d'avoir des poumons en sucre. C'est pas pour rien qu'ils ont cru qu'il était mort né... Il se concentra de nouveau sur la plante, il la prit en photo, décidant d'abord d’immortaliser sa vie, et il était alors décidé à attendre qu'elle ne dépérisse un peu plus pour immortaliser sa mort. Finalement, il avait plus l'impression d'attendre le déluge pour l'instant...
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